Les différents chocs
pétroliers
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, avec le passage du charbon aux hydrocarbures, la demande de pétrole s'est faite de plus en plus forte dans le monde. Les États-Unis dominent les marchés pétroliers.
Cependant, de nouveaux acteurs nationaux émergent dans les pays importateurs et exportateurs de pétrole et de nombreux gouvernements comme L'Iran, l'Indonésie et l'Arabie saoudite se tournent vers la nationalisation de leur production de pétrole. Afin de défendre leurs intérêts, les principaux pays producteurs de pétrole (Koweït, Iran, Irak, Arabie saoudite et Venezuela) crée l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 1960. Au cours des 2 décennies suivantes, l'OPEP accueillera davantage de pays membres, notamment le Qatar, l'Indonésie, la Libye, les Émirats arabes unis, l'Algérie, le Nigeria, l'Équateur et le Gabon.
Le 1er choc pétrolier intervient en 1973
Fin 1973, le jour du jeûne de Yom Kippour, férié en Israël, les Égyptiens et les Syriens attaquèrent par surprise des territoires égyptien et syrien occupés par Israël depuis la guerre des Six Jours.
Les États-Unis apportèrent leur soutien militaire à l’ Israël. En réaction à ce soutien, les membres de l'OPEP décidèrent de réduire leur produtcion de 25 %. Et l'Arabie Saoudite décida d'un embargo de ses exportations vers les États-Unis. Le prix du baril est passé en quelques semaines de 4 à 13 dollars. S'en est suivie une chute de la croissance et une augmentation du chômage.
Le 2eme choc pétrolier de 1979
Le 2eme choc pétrolier trouve sa source en Iran. La chute du Shah d'Iran et l’instauration de la République islamique entraîne le pays dans une crise politique sans précédent. Liran est l’un des principaux producteurs de pétrole dans le monde. La révolution iranienne, la guerre Iran-Irak et le redémarrage de la demande mondiale à la suite du 1er choc pétrolier, ont provoqué une hausse du baril qui est passé de 20 à 40 dollars en 1981.
1986 le contre-choc
Le choc pétrolier de 1986 est différent des deux premiers dans le sens où il s’agit plutôt d’un contre-choc. Alors que l’offre mondiale de pétrole dépasse la demande et que l’Opep tente de maintenir le niveau du cours du pétrole, l’Arabie Saoudite augmente brutalement sa production. Les pays de l’Opep l’imitent aussitôt et augmentent à leur tour leur production. Le prix du baril de pétrole descend sous la barre des dix dollars jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé en 1987 et que la situation redevienne normale avec un baril à 17 dollars.
2004-2008 le troisième choc pétrolier
L'émergence économique de la Chine a provoqué une hausse de la demande chinoise en pétrole. Cela a fait augmenter le prix du pétrole dans les années 2000. La production n'était pas suffisante. L'augmentation des prix s'accélère après l'ouragan Katrina qui frappe des installations pétrolières dans le Golfe du Mexique, franchissant en août 2005 la barre des 70 dollars.
Ce choc pétrolier que beaucoup nomment le 3eme choc pétrolier, a provoqué une hausse des cours, avec un record absolu du prix du baril à 147 dollars le 11 juillet 2008.
La crise des subprimes de 2008 a entrainé une crise économique mondiale et une baisse de la consommation. Cette crise a freiné brutalement la demande et les prix ont chuté en cinq mois de plus de 60% chutant en décembre 2008 à 32 dollars.
Le printemps arabe de 2011
La crise en Egypte et surtout le début du conflit en Libye, provoquent une hausse d'environ 25 dollars entre fin janvier et avril 2011. La Libye, en pleine guerre civile, stoppe sa production d'or noir et fait monter les cours de presque 35% pour atteindre le 11 mars son record de 2011 à 127 dollars le baril de Brent.
En 2012, les sanctions contre l'Iran
Un embargo pétrolier est imposé par l'Union Européenne contre l'Iran en 2012. En parallèle, la forte production de l'Arabie Saoudite fait chuter les cours du pétrole.
Fin de l'OPEP + en 2020
L'OPEP+ réunit les 13 pays membres de l'OPEP, oragnisation menée par l'Arabie saoudite et comprenant les Emirats Arabes, ainsi que 10 autres pays exportateurs non membres de l'OPEP, menés par la Russie.
Le 9 mars 2020, les cours du pétrole ont chuté d'environ 25 % après l'échec de discussions entre la Russie et l'Arabie saoudite, les deux chefs de files de l'OPEP+. La Russie s'était opposée à une réduction supplémentaire de 1,5 million de barils par jour.
L'épidémie de Coronavirus a, par ailleurs, provoqué une baisse importante de l'activité économique mondiale et donc de la demande en pétrole.
Vers un 4eme choc pétrolier en 2022 ?
La flambée des matières premières intensifiée par la guerre en Ukraine réveille le souvenir des chocs pétroliers passés. La flambée des coûts des hydrocarbures depuis fin 2021 s'est brutalement intensifiée avec le début de la guerre en Ukraine et a frôlé les 140 dollars le 6 mars 2022. Depuis le début de la guerre, le jeudi 24 février 2022, le prix a grimpé de 33%.
21 novembre 2024 - 07h24
21 novembre 2024 - 06h30
des cours du baril de pétrole